Proposer au patient des « prescriptions », c’est-à-dire des petits gestes concrets qui pourront l’aider à s’en sortir. Il faut évidement s'assurer que ces gestes soient réalistes.
« Que pensez-vous d’appeler vos amis et d’aller les voir? »
« Vous m’avez dit que vous aimiez la peinture, ne croyez-vous pas que de s’inscrire à un atelier vous ferait du bien? »
« Vous devriez essayer dans les jours à venir de prêter attention aux petits détails de la vie qui vous font du bien et à ce qui vous aide à éloigner les idées suicidaires. Je vous invite même à en prendre des notes et à conserver ces moments par écrit. »
« J’aimerais que vous appeliez un proche qui pourrait vous soutenir en ce moment difficile. Vous pourriez même passer quelques nuits chez ce dernier. »
« Je crois que vous devriez prendre/reprendre contact avec un/votre intervenant psychosocial. »
« Vous devriez penser à cesser de consommer quand vous êtes seul. »
Aussi, avant de conclure, il faut s’assurer de l’adhésion du patient au plan convenu tant en terme de conviction que de confiance. Le niveau d'adhésion du patient au plan d'action contribuera moduler notre estimation de la dangerosité du patient.
« Sur une échelle de 1 à 10, croyez-vous être capable de faire ce que l’on vient de convenir? »
« Sur une échelle de 1 à 10, croyez-vous que ce que l’on vient de convenir pourra vous aider à vous en sortir? »
Références
Lane J et al. Guide de bonnes pratiques en prévention du suicide à l'intention des intervenants des centres de santé et de services sociaux, Québec: Direction des communications, Ministère de la Santé et des Services sociaux (Canada), 2010. 99 p.